Bonjour à tous ! Cette semaine, nous allons voir ensemble comment trouver le bon niveau de pression pour faciliter l’attention. Pour cela, comme pour les articles précédents, nous allons nous baser sur le livre Neurolearning de Nadia Medjad, Philippe Gil et Philippe Lacroix.
Pour maintenir l’attention des apprenants, il est important de maintenir un niveau de pression suffisamment élevé pour éveiller leur intérêt. Cependant, ce niveau de pression varie d’un apprenant à l’autre. Comment faire alors pour repérer où en est chacun de nos stagiaires sur la courbe de pression ? En repérant certaines attitudes, que l’on va détailler en fonction des zones caractéristiques de la courbe de pression.
Niveau de pression trop faible : rêverie, ennui
Est-ce que vous avez déjà suivi une formation ou un cours pendant lequel vous n’avez rien appris car vous connaissiez déjà tout ?
Si oui, replongez-vous dans ces moments, qu’aviez-vous ressenti ?
Si non, imaginez vous suivre une formation de niveau débutant dans votre sujet d’expertise. À votre avis, que ressentiriez vous ?
Il y a de fortes chances pour que vous ayez ressenti de l’ennui. Dans ces conditions, il est facile de se perdre dans ses pensées, ou alors sur les réseaux sociaux. Il est également possible de se mettre à discuter avec son voisin ou sa voisine. Et soudain, on regarde sa montre, et on se rend compte qu’une heure de formation est passée. Une heure pendant laquelle les paroles du formateur se sont envolées.
Si vous percevez des signes d’ennui et de rêverie, votre apprenant est donc dans cette partie de la courbe. Pour réveiller son intérêt, plusieurs pistes :
- jouer sur les émotions (voir l’article sur le duo sensations-émotions),
- proposer des exercices plus difficiles,
- rajouter une contrainte (par exemple de temps) pour rompre la monotonie de la tâche à effectuer,
- lui proposer d’aider les autres apprenants.
N’hésitez pas à partager d’autres pistes dans les commentaires.
Bon niveau de pression : état de flow
Imaginez-vous : vous suivez une formation sur un sujet qui vous intéresse. Vous apprenez de nouvelles choses, et vous prenez du plaisir à progresser sur ce sujet. Le temps passe vite (trop vite même), et vous gardez à la fin un bon souvenir de cette formation.
Si votre apprenant est attentif, concentré, joyeux et qu’il ne voit pas le temps passer, bingo : il est dans un état de flow.
C’est le niveau d’attention idéal pour l’apprenant qui va ainsi être dans un état optimal pour l’apprentissage. Donc si vous arrivez à avoir un groupe de stagiaires dans cet état, félicitez-vous : il y a de fortes chances que les apprentissages se soient bien passés.
Niveau de pression trop élevé : état d’alerte
Imaginez : vous êtes en reconversion professionnelle. Vous suivez une formation intensive dans laquelle il y a beaucoup de choses à apprendre. Vous sentez que vous commencez à être perdu, vous avez l’impression que vous n’avez pas les capacités nécessaires pour progresser. Quelles émotions cette situation peut générer ?
Lorsque vous êtes dans cette situation, vous entrez dans un état d’alerte. Vous pouvez éprouver toute une palette d’émotions allant de la simple gène, dans le cas ou l’incompréhension est ponctuelle, à de l’anxiété, voire à de la panique. Il devient très difficile de se concentrer, l’attention étant focalisée sur ces émotions. Si cet état se prolonge dans le temps, vous risquez d’atteindre le stade de l’épuisement et du burn-out.
Si un apprenant commence à montrer des signes de gène, d’incompréhension, que son humeur s’assombrit, il faut faire redescendre la pression. Pour cela, plusieurs pistes :
- réexpliquer les points d’incompréhension
- simplifier les exercices, ou proposer des exercices intermédiaires
- faire une pause
De nouveau, n’hésitez pas à partager d’autres pistes dans les commentaires.
Pour finir : l’infographie
La gestion de la pression est essentielle en formation, car elle peut faciliter ou entraver l’attention des apprenants. Cette gestion reste complexe, car chaque stagiaire va avoir son niveau de pression optimal. Il est donc important de rester concentrer sur les apprenants afin de pouvoir s’adapter au mieux à ceux-ci, et donc les aider à acquérir de nouvelles compétences.
Je vous laisse avec ce résumé réalisé sous forme d’infographie, et vous retrouve la semaine prochaine pour parler de feedback.