Bonjour à tous ! Après avoir vu la semaine dernière comment renforcer sa résistance attentionnelle, on va découvrir le mode focus et le mode diffus de l’attention.
Selon Nadia Medjad, Philippe Gil et Philippe Lacroix, l’attention a deux façons de se manifester, et c’est que l’on va voir ensemble dans cet article.
Le mode focus de l’attention
Imaginez : vous êtes en train de rédiger quelque chose. Cela peut être un rapport, un article, de la documentation, ce que vous voulez. Il y a fort à parier que vous soyez concentré pour faire cette tâche. Vous réfléchissez aux mots que vous allez employer, faites attention aux fautes d’orthographes. Parfois, vous vous arrêter pour réfléchir à une tournure de phrase, ou tout simplement parce que vous n’arrivez plus à avancer et que vous avez besoin de faire une pause.
Dans cette situation, vous êtes dans le mode focus.
Dans ce mode, votre esprit est concentré, focalisé sur une tâche précise. Vous faites un effort conscient, vous exercez un contrôle cognitif. Ce contrôle cognitif vous aide à rédiger votre document, mais également à résister à des impulsions, à prendre des décisions, et à conserver dans la mémoire à court terme des informations. C’est le mode qui est généralement privilégié lorsque l’on apprend.
Cela est coûteux en énergie, et puise dans nos réserves. Il mobilise notre volonté. Au court de la journée, si on puise trop dans cette réserve, il devient de plus en plus difficile de se concentrer sur son travail, ou de résister à cette barre de chocolat qui traîne sur le bureau.
Pour préserver cette attention, il faut donc faire régulièrement des pauses.
Le mode diffus de l’attention
Poursuivons avec notre mise en situation : la rédaction d’un document.
Cela fait un moment que vous n’arrivez plus à avancer, vous butez sur une phrase, vous décidez donc de prendre une pause. Vous voila donc en train de prendre l’air, une délicieuse boisson chaude à la main, en train de rêvasser. L’esprit libre, vous repensez au film que vous avez vu hier, vous écoutez de la musique, vous discutez de tout et de rien avec un collègue, bref : vous vous déconnectez de votre document.
Soudain, c’est l’illumination : vous savez comment tourner cette phrase qui ne voulait pas sortir 10 minutes plus tôt, lorsque vous étiez devant votre clavier.
Ceci est dû au mode diffus de l’attention.
Ce mode est le mode par défaut du cerveau, et il est plus économe en énergie. Il est présent lorsque vous laissez votre esprit vagabonder, que vous ne le contrôlez pas.
Vous mobilisez alors les ressources non conscientes de votre cerveau. Ceci vous permet d’avoir une vision globale et de créer des liens entre des éléments a priori déconnectés.
C’est dans ce mode que surviennent les moments eurêka, et que la créativité est la plus fertile. On lâche prise, on laisse le contrôle à notre inconscient et on laisse notre attention se reposer.
Ce mode, moins utilisé en formation, est également important puisqu’il permet à notre attention de recharger ses batteries. C’est également ce mode qui permettra à vos apprenants de faire un brainstorming efficace, et il favorisera également la mémorisation.
Pour favoriser l’apparition de ces moments, les activités corporelles sont efficaces. Voici quelques pistes à tester en formation :
- faire quelques exercices,
- faire circuler une balle entre les stagiaires,
- fermer les yeux et se concentrer sur sa respiration
Pour finir : l’infographie
Notre attention oscille entre deux modes : le mode focus et le mode diffus.
Le mode focus, coûteux en énergie, permet de se focaliser sur une tâche précise. C’est le mode qui est généralement favorisé en formation.
Le mode diffus, très peu coûteux en énergie, permet de reposer notre attention, de stimuler notre créativité et de faciliter la mémorisation par la formation de liens entre des sujets a priori non connectés entre eux.
Il est donc important de jongler avec ces deux modes.
Je vous laisse avec l’infographie, et je vous retrouve la semaine prochaine pour notre dernier article sur le livre neurolearning. Cet article aura pour thème la créativité.