Bonjour à tous ! Cette semaine, on poursuit notre exploration des méthodes que l’on peut appliquer pour favoriser la mémorisation.
Selon Nadia Medjad, Philippe Gil et Philippe Lacroix, les auteurs du livre Neurolearning , pour bien mémoriser, il faut répéter. La semaine dernière, nous avons vu que pour favoriser la mémorisation, il faut :
- varier le type de répétitions
- intercaler les sujets
- susciter l’effort de récupération
- écrire à la main plutôt que d’écrire au clavier.
Un petit trou de mémoire ? Vous pouvez allez relire l’article ou revoir l’infographie associée en cliquant ici.
Cette semaine, nous allons voir quand, à quelle fréquence répéter.
Favoriser la mémorisation en utilisant la technique de l’espacement croissant
Si vous avez des membres de votre famille qui ont fait médecine, il est probable que vous ayez entendu parler de l’espacement croissant.
Imaginons que nous cherchions à apprendre un poème. Plus on va réciter le poème par cœur, et plus il restera longtemps en mémoire avant qu’il soit oublié. On peut schématiser la courbe de l’oubli de la façon suivante :
Plus on répéte, plus on se souvient longtemps. Le but de l’espacement croissant est de répéter souvent après l’apprentissage, puis d’espacer petit à petit les répétitions. Les auteurs du livre Neurolearning conseillent le calendrier de répétitions suivant :
- le jour de l’apprentissage
- le lendemain
- deux ou trois jours après
- une semaine après
- un mois après
- six mois après
Répétition en bloc vs répétition fractionnée
Imaginons que nous souhaitions apprendre à nous servir d’un nouveau logiciel. Est-ce qu’il vaut mieux, après la formation, revoir toutes les fonctionnalités d’un coup, ou bien au contraire voir les fonctionnalités par petits blocs ?
Et bien, cela va dépendre de si l’on souhaite mémoriser :
- à court terme (par exemple pour passer une certification sur ledit logiciel),
- à long terme (si on veut utiliser le logiciel dans un contexte professionnel)
Pour de la mémorisation à court terme, il faut préférer la répétition en bloc. En revanche, pour favoriser la mémorisation à long terme, il faudra passer par de la répétition fractionnée, par exemple en découpant les révisions par thématique.
Notons que fragmenter permet d’intercaler plus facilement d’autres éléments à réviser, et permet également de varier plus facilement le mode de répétition.
Pour finir : l’infographie
Pour faciliter la mémorisation, nous avons vu aujourd’hui qu’il faut réviser plusieurs fois, mais que ces révisions doivent s’étaler de plus en plus dans le temps au fur et à mesure que l’on avance dans nos apprentissages. De plus, lorsque l’on révise, si on veut mémoriser sur le long terme, il faut penser à fragmenter les éléments à apprendre.
Je vous laisse avec l’infographie de la semaine, et je vous retrouve la semaine prochaine pour découvrir des pistes permettant d’améliorer sa résistance attentionnelle.